Autre texte ?

Autres photos ?

 

Le bal des mutants (version 1)

 

On va faire du théâtre, on est des amateurs

Écoutez

Écoute

Et Côt Côt Côt (chant de coq)

Écoute

Au début il y eut des poules, et des poules et un coq

Au début il y eut Dieu

 

 

O Dieu - O - Dieu

Écoute, écoute, au début il y eut l'œuf l'éclatement, la lumière, le feu, la vie, l'eau, l'air, la terre, la misère, l'ennui

 

De l'œuf sortirent l'homme, la femme

Et ils s'accouplèrent, ils coïtèrent, ils forniquèrent, ils coléoptèrent

Mesdames et Messieurs, comprenez nous, pour des raisons techniques vous ne verrez pas cet épisode fondamental.

 

Neuf mois passèrent

Elle accoucha

 

Voici nos mères

Et nos premiers cimetières

Tu enfanteras dans la douleur

Soumission nourrisson Maman Mon chéri Maman Ma chérie

La vie, la mort, le rythme

Et je casserole

Et je cajole

Et je compote, de pommes ; de poires ; de prunes

Et je lave les culottes

Et je tricote

Et je me dis : Et qu'est-ce qu'à mon âge on a de mieux à faire

Que d'attacher à soi par le titre d'époux,

Un homme qui vous aime et soit aimé de vous

 

Il y eut quelques femmes célèbres : Lucy, Marie, Jane, Sœur Anne , Thatcher et Madona

Et quelques femmes rebelles

Écoutez

Mon dieu, que votre esprit est d'un étage bas !

Que vous jouez au monde un petit personnage,

De vous claquemurer aux choses du ménage

Et de n'entrevoir point de plaisirs plus touchants

Qu'un idole d'époux et des marmots d'enfants.

 

Si tu n'étais pas là j'aurais pu me remarier

Je ne suis pas ta bonne

Je ne suis pas prête

Pauvre mec

 

La femme fut bavarde, futile, légère, aguichante, dépensière

 

Heureusement qu'il était là

Il la battit, il la domina, il l'aliéna.

C'était l'homme, l'homme,

C'était le mec, le pète sec

Le macho

Il fit pipi debout

Il porta l'arme à gauche, à droite

Gauche, droite

Il porta la culotte, il chassa le lapin

Pan

Il tua son prochain

Il domina l'univers.

Ils étaient tous : virils, tendres, sportifs

Et un et deux et trois

Il y eut : des homos, des rigolos

En vélo, en moto, en auto

 

Tous les hommes furent célèbres

Jésus, Hitler, Franco , mon papa

Mais le roi c'est moi

Non c'est moi

 

Tous les hommes se firent respecter

Je te tords le cou

Je t'en fous une

Je t'éclate la gueule

La ferme

 

Tous les hommes furent fidèles

Une de perdue, dix de retrouvées

 

Tous les hommes furent des pères

J'ai pas le temps, je travaille

Va le demander à ta mère

Moi, je ne m'occupe pas de ça

Écoute, écoute

Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux ou lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées. Le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fanges ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé, souvent malheureux, mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne en arrière, et on se dit : j'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice crée par mon orgueil et mon ennui.

 

Alors tout se perpétua

 

Tous les enfants eurent des parents

Si tu pleures c'est que tu es une fille

Si tu es vilain, le papa Noël passera pas

Je le dirai à ton père

Donne-moi la main, tu vas tomber

Tais -toi ou je te gifle

Mange ta soupette bien chaudette

Regarde où tu mets les pieds

Mouche-toi

A cause de toi on va être en retard

Tu as encore fait pipi au lit

Tu veux ma mort

Il a les oreilles de sa grand-mère

Ne pleure pas, c'est rien du tout

Sors tes doigts de ton nez

Ne mange pas ta mèche

 

Retiens la nuit, pour nous deux qu'elle devienne éternelle

O temps suspends ton vol et vous heures propices suspendez votre cours. Laissez nous savourez les rapides délices des plus beaux de nos jours.

 

C'était leur enfance

Elle ne pouvait pas durer toujours

 

Au fil du temps les enfants grandirent

Devinrent adolescents, laissant l'enfance

Devinrent adolescents lassants

Et ce fut la rupture

La dictature

 

Mais pour qui tu te prends

Ça y est, elle les a

Il a pris dix centimètres

Où tu vas

D'où tu viens

Ça commence à le travailler

Le mien c'est pareil

Qu'est-ce que tu fais dans les W-C

Tu nous pompes l'air

Tu nous casses... les pieds... pour être polis

Tu as encore taché tes draps

Tu n'es qu'une pauvre imbécile

La vie te rabattra le caquet

Aère ta chambre, ça pue le bouc

Man, tu m'emmènes chez Pierrick

Regarde s'il n'y a pas écrit boy, là

Finie la mobylette

Je vais te dresser les côtes

A l'armée, ils te dresseront

Quand je dis minuit, c'est pas une heure

Tu oses me parler sur ce ton

Avec tous les sacrifices qu'on fait pour toi

 

C'était l'âge bête

Ça ne pouvait pas durer

 

Au fil du temps il eut dix-huit ans

Il fut grand

Il fut fort

Ce fut un homme

Il eut un rasoir

Il put se servir du hachoir

Il n'eut plus peur du noir

 

Au fil du temps, elle eut dix-huit ans

Ce fut une jeune fille

Elle fut gracieuse

Généreuse

Câline

Elle fit de la danse classique

Elle eut peur des souris, des araignées

 

Il eut envie d'elle

Il la désira

Il lui montra ses biceps

Il lui récita du Molière

Il lui fit toucher sa crinière

Il gagna

Elle céda

 

Elle en avait mis du temps

 

Elle fut contente

Elle eut un copain

Deux copains

Trois copains

Le quatrième la supporta

La garda

Ils s'aimèrent

Beaucoup

Passionnément

A la folie

Trois nuits entières et sans lumière

 

Ils se fiancèrent

Un jour, c'était l'été, il faisait chaud

 

Ils se marièrent, s'épousèrent

Un autre jour, c'était l'été, il faisait chaud

 

Alors elle attendit

Un enfant

Il arriva

On lui demanda

Combien de kilo ?

Depuis quand ?

C'est une fille ou un garçon ?

Vous avez des vergetures ?

 

Elle attendit encore

Du travail

Y en a pas

Y en plus

Repassez

Repassez ?

Alors elle repassa

Elle nettoya leur maison

Leurs vitres, leurs parquets, leur W-C

Avec Jex four sa vie a changé

 

Un jour le bébé fut malade

On appela

Dring

Le médecin, sa mère, ma mère, son père

Et ta sœur

 

Ecoute, écoute

Bébé est malade

Les médecins le sauvèrent

Les professeurs l'éduquèrent

Et voilà

Heureusement qu'il y a Findus

 

C'est pourquoi on a fait du théâtre on est des amateurs

Croisez-vous

Multipliez-vous

JRM

 

Le bal des mutants (version 2)

 

 

On va faire du théâtre, on est des amateurs

Écoutez

Écoutez

Au début, il y eut un cri déchirant ; un éclair aveuglant ; une vibration ; une accélération ; une mise en rotation une mise en mouvement - plus vite, plus vite, plus vite

Une mise en sons - plus fort- plus fort, plus fort

Écoutez

Et Côt Côt Côt

 

Au début il y eut un coq , des poules, et des poules

Au début il y eut Dieu

O Dieu - O - Dieu

Au début il y eut l'œuf,

L'éclatement de l'œuf,

la lumière, le feu , l'eau, l'air , la terre, la vie

la peur

De l'œuf sortirent l'homme, la femme

Notre père, notre mère

 

Voici nos mères

Et nos premiers cimetières

 

Il y eut quelques femmes célèbres : Lucy, Marie, Jane, Sœur Anne , Thatcher et Madona

Quelques femmes très belles

Quelques femmes rebelles

Je ne suis pas ta bonne

Je ne suis pas prête

Quelques femmes intellectuelles

Écoutez

Mon dieu, que votre esprit est d'un étage bas !

Que vous jouez au monde un petit personnage,

De vous claquemurez aux choses du ménage

Et de n'entrevoir point de plaisirs plus touchants

Qu'un idole d'époux et des marmots d'enfants.

Si tu n'étais pas là j'aurais pu me remarier

 

Toutes les femmes furent bavardes, futiles, légères, aguichantes, dépensières

Heureusement qu'il était là

Il les battit, il les domina, il les aliéna

C'était l'homme, l'homme,

C'était le mec, le pète sec

Le macho

Il fit pipi debout

Hip hip hip hourra

Il porta la culotte

Il porta l'arme à gauche, à droite

Gauche, droite

Il chassa le lapin

Pan

Il tua son prochain

Il domina l'univers

 

Tous les hommes furent poilus et

velus

Virils et

sportifs

Et un et deux et trois

Ils travaillèrent beaucoup

Ils suèrent beaucoup

Ils éventrèrent la terre

Ils se firent la guerre

Ils violèrent les mères

Tous les hommes furent célèbres

Jésus, Hitler, Franco, Tarzan et mon papa

Mais le roi c'est moi

Non c'est moi

 

Tous les hommes se firent respecter

Je te tords le cou

Je t'en fous une

Je t'éclate la gueule

La ferme

 

Tous les hommes furent fidèles

Une de perdue, dix de retrouvées

 

Il y eut, bien sûr, quelques homos,

quelques rigolos

En vélo, en moto, en auto, en bateau

Quelques poètes avec des fleurs sur la tête

 

Écoutez

C'est prodigieux, merveilleux, miraculeux :

Toutes les femmes plurent aux hommes

Et toutes furent contentes de plaire.

Même les crapaudes trouvèrent un crapaud

Et alors ?

Par bande de deux, les hommes et les femmes s'accouplèrent, coïtèrent, forniquèrent, coléoptèrent

 

Hélas, Mesdames et Messieurs, pour des raisons techniques, vous ne verrez pas cet épisode fondamental.

Consultez le schéma ci-contre :

Voici un père qui est sur terre

Voici une mère sous un père

 

Neuf mois passèrent

C'est les femmes qui accouchèrent

Tu enfanteras dans la douleur

Écoutez celle-la

Elle crie. Le battement s'intensifie. Je plonge, pleure et fais des bulles. Elle crie. Au sec. Je suffoque. Je pousse du front l'obstacle.

Crac ! Le bébé.

 

Toutes les mères furent douces comme de la mousse

Maternelles comme... l'hirondelle

Soumises pour les nourrissons

Maman ?

Mon chéri ?

Maman ?

Ma chérie ?

J'ai peur !

De quoi ?

Du noir.

Ferme tes yeux, dors

Dodo, l'enfant do, dormira bientôt

Là-bas, loin de moi, elle a refermé sa porte. Vidée, elle refait son corps. Elle ne partage plus ni son sang ni son eau. Elle se repose. Je te donne la vie, je reprends la mienne. elle a refermé sa porte.

 

 

La vie, la mort, la vie, la mort : le rythme

Ça passe vite

Ça dure moins de cent ans

 

Tous les hommes furent de vrais pères

Ils laissèrent tous les enfants à la mère

J'ai pas le temps, je travaille

Va le demander à ta mère

Moi, je ne m'occupe pas de ça

 

Bébé grandit

Eut une enfance

Tous les enfants ont une enfance

Ils s'en souviennent longtemps

Tous les enfants ont des parents

Ils s'en souviennent longtemps

Mouche-toi

Couche-toi

Douche-toi

Si tu pleures c'est que tu es une fille

Si tu es vilain, le papa Noël passera pas

Je le dirai à ton père

Mais qu'est-ce que j'ai fait au bon dieu pour avoir un enfant pareil !

Donne-moi la main, tu vas tomber

Tais-toi ou je te gifle

Mange ta soupette bien chaudette

Regarde où tu mets les pieds

A cause de toi on va être en retard

Tu as encore fait pipi au lit

Tu veux ma mort

Il a les oreilles de sa grand-mère

Ne pleure pas, c'est rien du tout

Sors les doigts de ton nez

Ne mange pas ta mèche

Fais voir à la dame comme tu es grand

 

Retiens la nuit, pour nous deux qu'elle devienne éternelle

O temps suspends ton vol et vous heures propices suspendez votre cours. Laissez nous savourez les rapides délices des plus beaux de nos jours.

 

C'était leur enfance, avec des vacances

La maîtresse d'école, les petits guignols

Les petits Lu et le beurre doux

Les petits leurres des carrés blancs

 

Dis, comment on fait les enfants ?

Et pourquoi le diable il existe ?

Et pourquoi tu m'achètes pas un hélicoptère ?

Tout tout tout , vous saurez tout mais bien plus tard.

 

Écoutez,

Tout a une fin

Le père Noël est mort

La petite souris ne passera plus

Il est temps que tu réalises

Tu n'es plus un bébé

 

Naturellement

Cahin-caha

Au fil du temps, l' enfant grandit

Devint adolescent, laissant l'enfance

Devint adolescent lassant,

Franchement emmerdant.

Plus bête qu'avant

 

Un jour ce fut la rupture

La dictature

 

Tu t'es vu

Mais pour qui tu te prends

Où tu vas

D'où tu viens

Ça commence à le travailler

Le mien c'est pareil

Qu'est-ce que tu fais dans les W C

Tu nous pompes l'air

Tu nous casses... les pieds ; pour être polis

Tu as encore taché tes draps

Mais comme tu es devenu

Tu piques, tu pues, tu sues

On ne te reconnaît plus

La mienne c'est pareil, c'est l'âge bête

Ça te passera avant que ça me reprenne

Tu n'es qu'une pauvre imbécile

La vie te rabattra le caquet

Aère ta chambre, ça pue le bouc

Man, tu m'emmènes chez Pierrick

Regarde s'il n'y a pas écrit boy, là

Finie la mobylette

Je vais te dresser les côtes

A l'armée, ils te dresseront

Quand je dis minuit, c'est pas une heure

Tu oses me parler sur ce ton

Je ne veux plus que tu me répondes

Avec tous les sacrifices qu'on fait pour toi

Tu veux ma mort

 

 

C'était l'âge bête

C'était la faute des hormones

Progestérone et testostérone

 

Tu te fais mignonne

Alors, ça y est, tu les as

Méfie-toi des garçons

Il a pris dix centimètres

Alors, mon grand ?

Ne touche pas tes boutons

Tu as les hanches plus fortes que les miennes

Je crois que tu auras le nez de ton grand-père

Elle a le caractère de ma belle-mère

Tu ne nous aimes plus

Qu'est-ce qu'on t'a fait ?

 

Ça ne pouvait pas durer

 

Naturellement

Cahin-caha

Au fil du temps il eut dix-huit ans

Il fut grand

Il fut fort

Ce fut un homme

Il eut un rasoir

Il put se servir du hachoir

Il n'eut plus peur du noir

Il eut son bachot

Le mien, c'est pareil, vous savez, maintenant tout le monde l'a

Sauf moi

Et moi

Il eut sa chaîne stéréo

Le mien aussi...

Il eut une grosse moto

Le mien aussi...

Il vendit sa moto

Le mien aussi...

Il eut sa petite auto

Le mien aussi...

Il eut peur du Sida

Le mien aussi

 

Naturellement

Cahin-caha

Au fil du temps, elle eut dix-huit ans

Ce fut une jeune fille

Elle fut gracieuse

Généreuse

Câline

Elle fit de la danse classique

Elle eut peur des souris, des araignées

Elle voulut cueillir des roses, dans le jardin

Elle était rêveuse

Elle se sentait seule

Heureusement qu'il était là

Elle le vit , elle rougit,elle pâlit à sa vue

Un trouble s'éleva dans son âme éperdue

Ses yeux ne voyaient plus, elle ne pouvait parler

Elle sentit tout son corps et transir et brûler

 

Lui, il se sentait seul

Il était en manque

Il eut envie d'elle

Il la désira

Il lui montra ses biceps

Il lui fit toucher sa crinière

Il lui sortit son clairon

Il lui récita l'histoire de Tartarin

Il la stimula intellectuellement :

Si tu crois, petite, que ça va durer toujours

La saisons des za

La saison des amours

Ce que tu te goures

Cueille, cueille les roses !

Alors, o, tu les cueilles !

Il lui sortit son violon

Il la supplia :

Il lui parla de son enfance

je t'aimerai toujours

amour, toujours

Je respire où tu palpites

Tu sais, à quoi bon , hélas,

Rester là si tu me quittes

Et vivre si tu t'en vas

 

 Ouf, il arriva enfin à ses fins

Lui coupa les ailes

 

Il a gagné !

 

Elle en avait mis du temps

Mais ce n'était pas du temps perdu

Elle valait le coup

Elle se suspendait maintenant à son cou

 

Elle fut contente

Elle avait un copain

Elle raconta tout à sa tante

Du début jusqu'à la fin

 

Mais ça ne dura pas

C'était un coureur

Il faisait du théâtre

Il jouait la comédie

Il lui posa un lapin

 

Ils se quittèrent bons amis

Allez, salut

 

Elle eut un autre copain

Deux copains

Trois copains

Le quatrième la supporta

La garda, la regarda

Tu as des beaux yeux, tu sais

Tu sens bon

 

Ils s'aimèrent

Beaucoup

Passionnément

A la folie

Trois nuits entières et sans lumière

C'est ce garçon qui lui tourne la tête

Qu'est-ce qu'ils font ses parents

 

Ils se fiancèrent

Un jour, c'était l'été, il faisait chaud

Ils se marièrent, s'épousèrent

Un autre jour, c'était l'été, il faisait chaud

 

Alors elle attendit

Un enfant

Il arriva

On lui demanda

Combien de kilo ?

Depuis quand ?

C'est une fille ou un garçon ?

Vous lui donnez le sein ?

Il a vos oreilles et la bouche de son père

 

 

Ils étaient deux, les voici trois

Ils mangeaient chaud,

Ils mangent froid

De tout côté on n'entend plus que ça

Ainsi font font font les petites marionnettes

Attention, coin repas

Attention, coin cuisine

Attention, coin tétine

Attention, coin biberon

Coin caca, coin pipi, coin vomi

Coin guili -guili

 

Et moi, et moi et moi, disait papa

Jamais de la vie je m'en sortirai, disait maman

Ah ! si j'avais su

Ah ! si j'avais pu

 

Apprenez que dans la vie sans un peu de travail on n'a point de plaisir, disait le psy

 

Vous en voulez un second ? disait Gaston

Il faut lui faire un petit frère, disait grand-mère

 

Elle attendit encore

Du travail

Y en a pas

Y en plus

Repassez

Repassez ?

Alors elle repassa

Elle nettoya la maison

Les vitres, les W C

Et je casserole

Et je cajole

Et je compote, de pommes ; de poires ; de prunes

Et je lave les culottes

Et je tricote

Et je me dis : Et qu'est-ce qu'à mon âge on a de mieux à faire

Que d'attacher à soi par le titre d'époux,

Un homme qui vous aime et soit aimé de vous

 

Avec Jex four sa vie a changé

 

Un jour le bébé fut malade

On appela

Dring

Le médecin, sa mère, ma mère, son père

Et ta sœur

 

Allo ! Bébé est malade

 

Grattez, c'est gagné

 

Il gratta, gratta, mais jamais ne gagna

Alors on l'enterra

Et voilà

 

Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux ou lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées. Le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fanges ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé, souvent malheureux, mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne en arrière, et on se dit : j'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice crée par mon orgueil et mon ennui.

 

Heureusement qu'il y a Findus

 

Croisez-vous

Multipliez-vous